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Les Jolis Trésors d'AMELIE
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20 janvier 2009

Les doutes....

Une fois n'est pas coutume....
Un post pour parler, s'exprimer....
Peut-être un peu nunuche, peut-être totalement inutile pour vous, peut-être même inutile pour moi...
A l'aube de mes 28 ans, une foule de questions  se mélangent dans ma tête...

 

Comme vous le savez presque tous maintenant, les doutes de ma vie concernent en général mes difficultés physiques à devenir maman.
Ben oui.
Parce qu'à côté de ça, je sais ce que je veux dans la vie, et j'y arrive, en général (sauf gagner au loto, mais ça, bon....). Par exemple, le jour où j'ai décidé de lire Milk, il faut aller vite vite l'acheter, tout de suite, même si c'est dimanche et qu'il tombe des cordes, au grand désespoir de Jujumonmari, et avant, de celui de ma mère.

Enfin vous voyez. Je pense souvent que quand on veut quelque chose, on peut l'avoir. Oui mais voilà, il y a des choses pour lesquelles ça ne marche pas, malgré tout.
Et ça, et bien c'est vraiment pénible.
Parce que bien sûr, comme on arrive pas à l'avoir, c'est cette chose là, à laquelle on pense le plus.
Bon, maintenant, depuis cet été, où j'ai lâché prise, je n'y pense plus 24/24.

 

Mais, comme je le disais, dans très peu de temps, j'aurai 28 ans.
Si on compte bien, ça fait donc 4 ans que Jujumonmari et moi souhaitons devenir parents.
4 ans, même si ça passe vite, c'est long.
4 ans où on pense tous les jours ou presque à une idée fixe, c'est encore plus long.
4 ans où on ne vit que pour ça, où on ne veut plus rien prévoir parce "et si.....", c'est très très long.
4 ans où on voit pousser des bébés partout, c'est 4 ans de souffrances, souvent cachées, mais présentes quand même (et voilà, j'en connais une qui va encore culpabiliser!!!!! arrête tout de suite Émilie!)...
En 4 ans, on a le temps de bien réfléchir, beaucoup, longtemps, sur tout, et de mûrir aussi, je pense...

 

Alors aujourd'hui, j'ai des doutes.
Des doutes sur cette volonté, soi-disant si forte qu'elle nous mène à tout.
Je le sais maintenant, ça marche pas à tous les coups la volonté.
Des doutes sur l'envie de devenir maman.
Oui c'est dur à écrire, ça doit aussi être dur à lire.
Parce que quand on souffre longtemps comme ça, même si on croit que ça va mieux, la douleur, elle reste quand même. Elle se cache dans un coin de la tête. Parce que ce n'est pas une douleur physique, c'est plutôt une douleur psychique.
Et bon, moi, la douleur physique j'arrive à la traiter, je sais vaguement comment on fait, mais la douleur psychique, je sais pas.
Est-ce que j'ai encore envie de m'infliger tout ça? Ces rendez-vous, ces traitements, ce corps qui se modifie sous les aiguilles et les hormones, ces résultats qui ne sont pas à la hauteur de nos espérances, cette incompréhension de la part de beaucoup de gens, cette douleur psychique, ces vagues d'émotions, que parfois je retiens, parfois pas, ces questionnements par rapport au rôle des parents, le côté biologique ou non, ce parcours du combattant qu'est l'adoption, après avoir subi cette incapacité physique à concevoir, ces années à attendre, encore ,toujours....  Attendre.

 

Est-ce que finalement, je ne souffre pas plus de tout ça, de toutes ces questions posées sans cesse, plutôt que de la douleur de ne pas être maman?
C'est la grande question. 
Peut-être que si, demain, nous choisissions de tout arrêter net, je ne souffrirai plus.
Parce que la question ne se poserait même plus.
Je penserais peut-être complètement à autre chose (et ne me dites pas que c'est là que ça risque de marcher! ça fait 4 ans que j'entends ça!!!!!!!!!!!)
Et si on restait tous les deux, Jujumonmari et moi?

 

Comme tout le monde, dans la vie, il y a des périodes meilleures que d'autres....
Chez moi, ça passe d'une bonne période à une moyenne période en très peu de temps....
Il me suffit de peu.
J'ai vu, il y a quelques jours, chez une des personnes qui comptent beaucoup pour moi, la vraie complicité qu'il peut y avoir entre un enfant et sa mère. Quoi qu'on en dise, on ne peut pas s'en rendre compte tant qu'on a pas été mère. Une espèce de vague d'émotion est passée. Parce que là, je me dis que je ne connaîtrai peut-être jamais ça.
Et puis j'ai vu aussi ce documentaire sur le déni de grossesse, il y a quelques jours. Je suis trop impliquée dans ce domaine pour en faire une quelconque critique. Mais certains passages m'ont marquée.
Alors les doutes reprennent....
Et on recommence.
Et on ne sait plus où on en est.
Et on en discute à deux.
Et on est pas toujours d'accord.

Mais malgré tout, la vie reprend son cours, et avec le sourire!

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Commentaires
A
Maintenant je lis ton autre post qui me touche beaucoup aussi. <br /> Ce n'est pas facile cette attente. Même si je ne vis pas la même chose que toi, c'est une attente que je peux comprendre car ça fait un bon bout de temps maintenant que mon horloge biologique s'est mise en marche et que je ne désires plus qu'une chose devenir maman. Mais il en est vraiment différent pour mon mari que j'adore. Et c'est seule que j'attends qu'il se décide enfin, et certains jours, je me demande même s'il se décidera un jour. Et pourtant c'est de lui que je veux des enfants, c'est avec lui que je veux continuer ma vie... Alors toutes ces angoisses, je peux les comprendre, et cette attente, meme si elle n'est pas la meme, je peux la comprendre !!<br /> Amitiés jolie Amélie et plein de bonheur dans la nouvelle aventure qui t'attend !!
L
6 ans d'attente moi aussi, attente commencée pour mes 30 ans, parcours classique avec tous les traitements médicaux tentés, avec tous les doutes du monde, avec toute l'incompréhension du corps médical devant les échecs, l'incompréhension de la famille devant cet acharnement, avec toutes les larmes du monde à chaque nouvelle femme enceinte croisée, avec tous les désespoirs devant chaque nouveau bébé . <br /> Et puis un jour, la psychothérapie a porté ses fruits, on a dit STOP . Ras le bol que mon utérus soit plus visité que les grottes de Lascaux !!!<br /> On a eu l'agrément pour une adoption au mois de mai, presque pour la fête des mères, on a passé l'été à faire des démarches, et fin novembre, une magnifique petite fille illuminait enfin notre vie . J'en ai encore les larmes qui me viennent aux yeux en t'écrivant .<br /> Ce bébé de 2 mois est devenue une super nénette, pleine de vie .<br /> Mon conseil si je peux me permettre : passe par toutes les étapes médicales proposées pour ne jamais rien regretter et ensuite, passe à autre chose . Il faut savoir que plus la mère est jeune, plus il y a de pays qui vous confieront un bébé . Moi, j'avais 36 ans, l'âge quasi limite pour la France .<br /> N'hésite pas à m'envoyer un mail si tu as le blues.<br /> Bizz<br /> Lysemma
P
je ne pensais pas que ça puisse arriver tout seul moi non plus, je suis passée moi aussi par la case procréation médicalement assistée, deux ponctions d'ovocytes, deux icsi, deux transfert d'embryons congelés, tout ça pour finalement réussir à faire ce petit bout d'homme qui s'éveille de plus en plus. Mais la vie avait décidé autrement, et en ce mois de janvier 2009, alors que 1001 choses nous tombent sur la tête, la maladie de maman, les soucis de trouver un autre mode de garde pour petit chou, la première expérience à l'école, un seul petit tout petit rapprochement et la vie s'est accrochée en moi, comme ça, tout doucement, après 7 ans de rapports non protégés, comme ça, un matin de la nouvelle année, alors, qu'on se pensait à l'abri de ce genre de chose... Alors, n'oublie jamais quelle belle chose est le corps humain, quelle revanche peut prendre la vie... Courage ma belle, un jour, tu seras maman, un jour, tu pourras aimer des enfants et contribuer à leur bonheur...
L
Moi il m'a fallu 5 ans, 5 ans de doute, 5 ans d'envie devant mes amies, ma petite sœur qui elles n'avaient aucuns problèmes (j'en arrivais à les appeler "les pondeuses"), 5 ans de pleurs, 5 ans de désespoir et au final.... Deux petites louloutes (à 30 ans tout de même) au moment où je commençais à baisser les bras, à penser à l'adoption parce que si on a autant d'amour en nous ( ce qui j'en suis sure est ton cas) il faut le partager avec un enfant.<br /> Je te souhaite pleins de courage...Ne baisses pas les bras !! 28 ans ce n'est pas un age où on renonce...Et si tu n'en peux plus accordes toi une pause...Cela vous fera du bien à TOUS LES DEUX...<br /> Si tu veux en parler, n'hésites pas à me contacter...<br /> Bises<br /> Amélie (On a le même prénom !!)
V
Bonjour, <br /> <br /> Je suis une de tes lectrices régulières qui n'a jamais posté de commentaires. Mais là... <br /> <br /> Passionnée de créations, les blogs que je regarde sont souvent celles de jeunes mères de famille épanouies où les enfants photographiés avec amour grandissent ou naissent sous mes yeux. Et puis dans cette jungle, il y a ton blog, et là je me sens moins seule.<br /> <br /> Depuis de longs mois je te rends visite, j'aime ta fantaisie, admire tes choix de tissus, suis envieuse devant tes finitions et ta production impressionnante (as-tu déja compté tes tuniques?). Et puis toi aussi tu crées beaucoup pour les petits des autres en attendant patiemment le tien... Sans parler de ton visage si souriant et se voulant si rassurant alors que derrière lui se cachent aussi des tourments. Je le sais j'ai le même sourire !<br /> <br /> 10 ans nous séparent mais je partage les mêmes doutes, je vois proliférer des ventres ronds. Je suis lasse des remarques du style: 'mon mari n'a qu'à me regarder pour que je tombe enceinte', 'j'ai su dès le premier jour après le rapport que j'étais enceinte', 'sans pillule c'est bingo tout de suite' et ce genre de merveilles. Sans compter les autres ritournelles classiques du genre 'n'y pense pas et ça viendra' etc...<br /> <br /> Mais après des années infructueuses je garde confiance, un jour viendra où ce bonheur aussi frappera à notre porte grande ouverte.<br /> <br /> Courage et garde le sourire et tes doigts de fée!<br /> Amicalement<br /> <br /> Virginie
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